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Arbitre : la gestion des conflits

Photo du rédacteur: Esther BreletEsther Brelet

C’est durant le voyage pour une compétition internationale que je vous écris cet article. Il y a plusieurs sujets que j’aimerais aborder et je vais choisir celui de la gestion des conflits.


En tant qu’arbitre, nous sommes régulièrement confrontés au mécontentement, à l’agacement, à l’incompréhension, à l’énervement, à la colère d’autres acteurs du sport. Il peut s’agir d’un sportif, d’un entraineur, d’un président de club, d’un spectateur.


Chaque sport est différent et l’arbitre ne semble pas toujours y être considéré de la même manière. De plus, la nature du sport et les caractéristiques de l’arbitrage dans ce sport peuvent influencer les opportunités de conflits.


Gestion des conflits arbitre

Dans le sport que je pratique, la lutte, ces opportunités, ou plutôt la probabilité qu’un conflit se présente à moi, est différente suivant le type de compétition. Je rencontre plus souvent une situation conflictuelle lors d’un championnat de France par équipes que durant un championnat du Monde. Cela peut s’expliquer, entre autres, par la configuration de la compétition, celle de la salle ou encore par l’amende à payer en cas de carton (qui sera bien plus élevée lors d’un championnat mondial).


Que faire quand nous sommes confrontés à la colère d’un joueur ou d’un entraineur, par exemple ?


Tout d’abord, peut-être que notre règlement prévoit ce genre de situation. Avec la possibilité de donner un avertissement ou bien une sanction, telle un carton.


Ensuite, il me semble nécessaire de souligner qu’il est préférable de garder soi-même son calme et de rester respectueux. Il est souvent contre-productif d’entrer dans une escalade du conflit. De plus, l’arbitre est garant d’une certaine image.


Pour cela, nous pouvons ouvrir nos paumes de mains pour amener une détente du corps qui est mis sous tension par la colère. Cette détente du corps va induire la diminution de l’émotion. Nous pouvons également respirer amplement, par le ventre, aussi pour calmer la réaction physiologique associée à la colère.


Une fois plus détendus, nous pouvons répondre à la colère de l’autre. Voici quelques propositions :

-          Nous pouvons valider son émotion (Je comprends que vous soyez en colère.) ;

-          Nous pouvons écouter l’autre exprimer la raison de sa colère, sans l’interrompre si le contexte le permet ;

-          Nous pouvons expliquer notre position, notre point de vue ;

-          Nous pouvons laisser une autre personne s’en charger si notre propre colère est trop importante et qu’il vaut donc mieux s’extraire de la situation.


Il est difficile d’avoir une recette toute faite pour gérer les conflits. C’est davantage une compétence qui s’apprend et se travaille.


Nous pouvons ainsi préparer des phrases pour parer à des situations qui reviennent régulièrement ou encore nous exercer grâce à des jeux de rôles. Des séances de préparation mentale, en individuel ou en groupe, peuvent être l’occasion de s’y entrainer.




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